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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 08:50
Oui, c'est vrai, les articles s'étiolent... Non que je ne suis plus motivé pour entretenir mon blog, bien au contraire, mais pour le moment, comme je je l'ai annoncé lors du dernier article, le temps me manque...
Donc pour une fois, je vous propose de regarder le travail d'un artiste que j'ai trouvé particulièrement ingénieux ! Vous avez probablement déjà vu son travail, en tout les cas, ses vidéos sont plus que visionnées sur internet. Je serais donc un de plus à vous le présenter. 

Son idée est simple, efficace et provoque un vraie émotion (j'imagine pour les passants), un docteur Frankeinstein en puissance... et tout cela avec des "bouts de ficelles" !

La parole est à Joshua :
 Il est fort tout de même, non ?
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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 17:58

Une fois  n’est pas coutume, et comme, du fait de mon travail, je n’arrive pas à trouver le temps pour des exercices personnels, voici l'ébauche d’un des chantiers qui m’occupe en ce moment…

Sur ce projet, je suis scénographe et graphiste. Mes deux étiquettes sont ici justifiées. Comme il n’est pas encore abouti, je n’entrerai pas, aujourd’hui, dans les détails. Je préfère évoquer la magie qui accompagne ce type de réalisation. En tous les cas, la magie que j’y trouve.

Je me suis fait cette réflexion sur l'une des premières scénographies. Cela remonte aujourd’hui à quelques années. Quand vous recevez un dossier, en général très administratif, il vous faut lire au travers un discours souvent très technique, afin d’en sortir l’idée créative et originale qui fera que votre projet passera, et non celui d’un autre…

Dans mon cas, à chaque fois, les projets gagnés ont été évidents dès le départ. Inversement, les projets laborieux, n’aboutissent que rarement. Je sais dans le fond quand ils sont pour moi. C’est l’histoire de la poule et de l’œuf, l’ai-je gagné car je pensait que j’allais gagner, ou, sentais-je que j’allais le gagner car il m’était destiné ?… Peu importe, probablement les deux à la fois.

Là où je trouve une certaine magie, une magie propre à ce type de réalisation, propre aussi aux travaux d’architectures , est le chemin entre l’ébauche et la mise en œuvre jusqu’au jour de livraison.

Je me souviens d’un cas ou, en 10 mn, le tracé des contours principaux d’une exposition furent griffonnés. Tout le reste ensuite coulait de source autour de cette circulation et des articulations qui s’étaient imposées. Je me suis fait la réflexion une fois le crobar terminé que si cela passait : "ce serait un peu magique"… et le projet à vu le jour tel quel.

Une idée surgie et on ne sait vraiment d’où. Il est étonnant de voir, quelque temps et quelque sueur froides plus tard, des gens se promener dans ce croquis du coin de table. C’est là que réside la magie. Le mariage entre l’instant de l’ébauche et celui du projet abouti. 

Mais, alors que le travail de graphiste passe du crayonné au visuel imprimé, le travail de scénographe travers des champs d’activité plus larges. Et au lieu de ne jouer que sur une perception, la vue, c’est tout le corps du spectateur qui est inclus dans notre travail de mise en scène. Le jeu devient tactile. Nous avalons chaque spectateur dans notre réalisation. Bien sur, du coup les contraintes sont beaucoup plus importantes (accès handicapés, sécurité…) mais cela, une fois intégré, ne retire rien au plaisir. Sur ce bout de papier, nous imaginons l’évolution physique et psychologique du visiteur…

Si pour moi, concevoir la circulation globale est un vrai régal, d’autres points sont tout aussi intéressants. Je deviens également créateur de meubles. A l’intérieur de ces espaces, selon les projets, des objets à présenter réclament la réalisation de vitrines sur mesure, des manipulations amènent à réfléchir sur des mobiliers interactifs, des choix scénographique leurs confèrent des aspects uniques, sans aucun rapport avec le mobilier d’une maison.

Je pourrais ainsi développer sur d’autres aspects tout aussi passionnant à travailler, ou du moins à diriger comme le son, l’ambiance lumineuse, les matériaux, la haute technologie et même la propagation d’odeurs (voulu !). En scénographie, tout est envisageable. Il s’agit de spectacles plus ou moins éphémères. Contrairement à la réalisation d’un bâtiment, pour qui la magie peut être encore plus exceptionnel (j’imagine passer d’un griffonné à bâtiment grand public !), notre univers n'est pas celui du fonctionnel.

De plus, il semble que d’avoir du travail va devenir un luxe… Alors avoir un travail qui nous passionne n’en parlons pas !

Pour ces visuels, tirés donc d’une réalisation en cours, le travail porte sur la conception d’une douzaine de modules interactifs qui s’intégreront dans un ensemble scénographique plus global. Le plaisir est donc dans la conception des dénominateurs communs, du principe qui fait que tous ces modules forme un tout cohérant et unique. Aujourd’hui, le travail en atelier est commencé. Le plaisir aujourd’hui, est de voir ces croquis prendre forme à travers le travail d’experts en menuiserie. Plaisir d’être le maître d’œuvre et de faire en sorte que l’ensemble des interlocuteurs privilégie une qualité de réalisation. Je visualise une finition que j’espère bien obtenir, si c’est le cas, ma satisfaction sera totale.

Quand ce projet sera inauguré, je vous mettrais quelques photos des réalisations mais pour cela attendons encore quelques mois.

      

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 21:35
Écrire est plus qu'un exercice, pour certain c'est une nécessité, comme peindre, photographier... Exactement comme l'est dormir, manger. La différence est que, comme faire l'amour, ce n'est pas vital à proprement parler pour l'être. Et pourtant... Si chacun cessait de faire l'amour, ce serait simplement l'extinction de notre espèce. Ce sont donc des nécessités non pour l'être pour soi mais de l'être pour et avec les autres. Chacun détient une parcelle d'art, qu'on le veuille ou non, et il représente un souffle tout aussi essentiel pour l'homme que les aspects vitaux évoqués il y a quelques lignes.

Pourquoi parler de cela, non pas pour dire que le petit texte qui va suivre est vitale pour l'humanité (Ouf !...) mais que les actes d'écrire, de peindre, de sculpter sont, derrière une apparence oisive, purement et simplement essentiel. Cela n'est pas évident de l'admettre dans une société qui privilégie la rentabilité immédiate. Manger au moins contente aussitôt !
Pourtant, l'esprit de l'homme qui n'est pas qu'egotique mais qui vit au travers de chacun, c'est à dire en traversant chacun, nous dépasse et respire grâce, et par, cette créativité.

Donc, si j'admet que tout à chacun ne peux sortir des chef d'oeuvre de sa propre activité, j'admet aussi qu'il y participe dans sa globalité. Tout amateur qui produit apporte un flux qui anime le chef d'oeuvre d'un autre. Le chef d'oeuvre de l'autre n'a de sens et n'a pu naître que par le même esprit qui anime l'amateur. Nous cloisonnons souvent ce qui ne l'est pas. Je tombe donc, avec ce discours, en plein dans ce qui m'a motivé à faire ce site, ce blog plus exactement. Mes réalisations sont peu de chose en soit, mais associé au milliers, voir aux centaines de milliers, cela devient une force commune et qui existe depuis que l'homme est homme.

Je n'ai donc plus peur de dévoiler quoi que se soit. Personne ne le devrait. Admettons que notre discours, quelque soit son media, puisse n'avoir que peu d'écho pour divers raisons, trop entendu, trop maladroit, pas assez actuel, (...), pour autant cette pensée ne doit pas être le moteur ou le frein d'une réalisation. L'artiste qui brillera est celui qui aura trouver des regards, des pensée en accord avec ces propres réalisations. Il aura su puiser dans un esprit qui le dépasse, une énergie et une inspiration juste. Ses réalisation n'auront de valeur que ce que ce que nous lui en donnerons. Nous nous reconnaissons ou non dans un discours. Mais, le fait que certaines oeuvre d'art puisse toucher tant d'êtres est bien la preuve qu'un esprit commun, dépassant nos êtres, existe. Cette théorie n'est certes pas nouvelle, et a été employer à tord ou à raison par nombre de courants politiques ou religieux, mais ce n'est pas à ce niveau que j'y voit l'intérêt. Je dis simplement qu'il est important de cultiver cette esprit tout en restant soi-même... paradoxe ? Non, je ne le pense pas puisque, c'est en étant réellement soi-même que l'on s'approche et se dévoile aux autres. Je dirais même, que c'est probablement le concept qui me semble le plus proche de celui de liberté.
Être soi-même est loin d'être simple, et il est difficile de définir ce qu'est être soi-même. C'est n'est sûrement pas être figé dans une posture ou dans une forme unique de comportement. Le mauvais caractère n'est pas, par exemple, un signe de liberté mais plutôt de réaction lié à des élément que l'on maîtrise mal. Le terme caractère n'a pas, pour moi, de sens profond, pas comme on l'entend habituellement. 

Nous sommes lié à notre environnement, vouloir agir avec des dogmes fixes et arrêtés quelque soit l'environnement est, à mon sens, une absurdité. L'eau à beaucoup de visage ce qui ne lui empêche pas d'avoir une identité incomparable !

Il est amusant que je parle de cela alors que l'extrait que je vais vous proposer, commence par disséquer l'homme dans des comportements plus que tranchés. N'oubliez pas qu'il s'agit d'un conte et que si l'histoire tranche, votre esprit, lui, fait office de marmite où le bouillon devient tout autre chose. Nous sommes des alchimiste quoi. Pour l'instant je n'ai que du plomb à vous proposer...
 

Le conte de la Main

 

Prologue

 

De ses oreilles fût le silence

De ses yeux naquit la foudre

De son cœur gronda le tonnerre

De ses pensées, surgit l’éclaire

De ses narines s’enfuit le vent

De son haleine s’élevèrent les nuages

De son ventre fusa l’énergie

De ses doits se propagèrent les animaux

De ses talons germèrent les végétaux

De ses sels se concrétisèrent les minéraux

De son sexe s’éjacula la pensée humaine

De sa peur s’érigea l’ego

 

 

Pour se distraire, Dieu décida de planter les dix doigts de sa main gauche dans la terre.

De chacun de ses doits, naquit un être.

Du Pouce un maçon,

De l’index un architecte,

Du médius un fermier,

De l’annulaire un chasseur,

Et de l’auriculaire, un artiste.

 

Dieu dit : «  Chacun de vous devra survivre, celui qui passera une année entière et me montrera qu’il a su prospérer, se retrouvera doté d'un présent d’une valeur inestimable ».

 

Les cinq nouveaux né se regardèrent les uns et les autres. Chacun d’entre eux était persuadé de gagner haut la main le présent promis. Ils se séparèrent et entamèrent leur année avec espoir.

 

Le maçon se dit : « je peux construire n’importe quoi, maisonnette comme palais, je n’ai rien à craindre et je trouverai toujours un lieu sûr et chaud où me réfugier. »

 

L’architecte pensa : «  Avec mon sens pratique et les facilités que j’ai pour gérer plans et actions, sans aucun doute, je peux prévoir la fin logique de cette année, je gagnerais le présent. »

 

Le chasseur grogna : « Comment pourrais-je mourir de faim ou de froid alors qu’avec un arc et des flèches, je peux trouver viandes et fourrures. »

 

Le fermier se rassura : « Une fois installé dans un lieu fertile, je pourrai, à volonté, cultiver mes légumes et élever mes cochons. Tant que j’aurai de la terre sous les pieds, je pourrai satisfaire à tous mes besoins durant une année. »

 

L’artiste pleura : «  Quel misère m’est-il tomber sur la tête, il me faudra donc souffrir un an et soutenir mes pas  grâces à mon imagination sans limites. Je gagnerai un présent dérisoire parce que  je porte en moi la vérité. Mais, à quoi bon… »

 

Ainsi, chacun d’eux choisi l’endroit propice à ses besoins et, durant ce premier mois de mars, la douceur du temps leur permettait d’établir leurs marques.

(...) 

 
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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 09:48


La tête pleine de travail en ce moment, c’est de mes mains vides dont je vais vous parler.

Je conserve des gants, que les plus fidèles lecteurs reconnaîtront, et que je garde précieusement pour des raisons qui ne me sont pas très claires. Voici donc mes gants.

Ils sont le résultat d’un chantier d’intérieur… Nouveaux espaces, nouvelles couleurs, nouvelle vie.

Mis à part ce rude service qu’ils m’ont rendu, est-ce la seule raison qui m’on fait les conserver. Nombre d’autres outils ou protections ont fini à la poubelle alors qu’ils m’avaient servi tout autant. Non, ce qui m’interpellait, c’était bien autre chose…

En fait, j’ai conservé des mains ! Qui plus est, des mains vides qui ne vivent que par la couleur et la patine dont elles sont affublées. Vide à l’extérieur et, vide à l’intérieur. Ce n’est plus que la contre forme des instants précédents.

Ces gants restent pourtant des mains ouvertes qui n’offre rien en vérité sinon quelques traces d’un vécu. Ils n’ont rien à donner et pourtant, j’ai un certain plaisir à les regarder.

Les mains vide… Pour l’anecdote, karaté en japonais, signifie les mains vides. Une référence au Zen qui à influencé son évolution et au fait qu’il s’agissait d’un combat à main nu. C’est aussi une raison politique, puisque le jeu d’idéogramme fait qu’a l’origine, karaté évoquait la main chinoise, véritable origine de cet art martial. Qui connaît un peu l’histoire du japon, comprendra pourquoi cette interprétation fût proscrite. Une image souvent employée dans le « mondo* » Zen, est celle de la roue car, c’est le vide en son centre qui lui permet de tourner…

Le vide est donc une notion particulièrement importante dans certaines cultures. D’ailleurs, c’est grâce à cette notion que les mathématiques, tel qu’on les connaît, on pu voir le jours. Ce sont ces cultures qui nous ont offert notre premier zéro. Un zéro sans lequel nos comptes seraient bien différents.

Les mains sont, elles, le symbole de l’homme, du savoir faire, de la technique, de l’ouverture à l’autre (offrir ou recevoir). La main est un véritable élément de communication. Elle est un pont, une véritable passerelle sociale. Se serrer la main est une action très répandue, et ce, dans bien des cultures. Le pied peut avoir bien des symboles, mais sûrement pas celui-ci. Même la langue, outil par excellence du langage, n’a pas la force symbolique de la main. Cette dernière serait plus « spécialisée »…

La main vide est donc à la fois cette force puisée dans le « zéro » absolu, et celle du monde matériel qui nous construit et que nous construisons.

Une main vide est en soi pleine de sens. A la fois démunie, et potentiellement capable de tout.

La caresse comme la baffe sont portées par cette terminaison corporelle, cet ultime message qui est souvent plus clair qu’un long discours.

Je vous laisse donc entre les mains de vos réflexions. De bonnes mains, j’en suis sûr.

Et, je ne contredirai pas ceux qui pensent que l’on peut discourir à partir de rien. Le fait est que tout est née de là !

 

*Séance de questions et de réponses entre maître et disciples.


L

 

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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 17:32
Avant de vous livrer des textes liés à une époque trouble et "remuée", en voici un autre écrit à la frontière de deux états. 

Après les troubles de l'adolescence, après la calme de 3 ans de "méditation", il marque la fin (je le sais aujourd'hui) d'une période des plus "compliquée" (un euphémisme) de mon existence. Pour ceux qui seraient dans une telle période, le seul point dont je suis sûr, est de ne pas se résigner. Écrire, chercher, résister (...) sont les germes d'une étape plus sereine. C'est le maintient d'un élan vital, une flamme qui reprend toute sa place dès que la tempête se calme. C'est le recul que l'on peut avoir, même dans les pires moments. Pour une fois l'intro sera courte, voici le texte...



Les instants de doute peuvent être des instants de forte intensité.
Tout semble fragile, à la frontière entre deux perceptions, probablement pas une plus vrai que l’autre.
L’esprit est tremblant, hésitant, frileux.
Des idées se combattent, se côtoient, le pire et le meilleur s’enlacent pour ne plus se différencier.
Le doute est une sensation elle-même partagée entre la joie et le désespoir. La joie de pouvoir devenir, le désespoir de n’être peut-être rien…
Nos choix font de nous ce que nous sommes. Le choix est le moment où l’on tranche pour évacuer l’une ou les idées qui créaient le doute.
Les doutes font également de nous ce que nous sommes. Douter est un acte fort.

Nous sommes habité par nombre de pensées, fantasmes. Qui sommes nous ?

Douter, mène à cette question essentielle, qui sommes-nous ? Qui suis-je ?

Je me vois au travers de fantasmes, c’est-à-dire d’images de moi plus ou moins valorisantes.
Je suis, soit
 ! Ce n’est pas la vraie question. "Être" est une sensation. « Être » peut vouloir dire tellement de choses et mener à tellement d’autres questions.
L’important est donc de savoir qui nous sommes. Nous passons notre temps à construire notre image. Nous avons une perception de ce que nous sommes. Je me sens beau, je me sens laid, je me sens intelligent, faible, grand, petit, savant, sportif… Toutes ces perceptions sont fondées sur certains faits et aussi sur ce que nous percevons dans le regard des autres.

Seulement, tout cela n’est que perception. Nous ne prenons qu’une part infime de ce qui existe pour établir notre image de soi. En plus de cette image perçue, il y a celles qui correspondent à nos fantasmes. Quand les deux coïncident, tout va pour le mieux. Nous pensons réussir notre vie et, quelque part, c’est le cas, quelque part seulement… De plus, cet état ne dure jamais qu’un temps toujours trop court.

Quand les deux (fantasme et perception du regard d’autrui) ne coïncide pas, c’est la frustration. Nous poussons notre esprit à nous voir au plus proche de ce que l’on voudrait être, mais nos perceptions nous renvoient fréquemment des messages,  nous signalant l’écart entre le rêve et la « réalité ». Nous nous mentons, ou nous cherchons à maîtriser cette image dans un milieu restreint (famille, amis…).

Quoi qu’il en soit, ce dernier cas est difficile et ne mène nul part.

Le doute, lui, nous plonge dans un profond remue-ménage psychologique puisque ni l’image que l’on a de soi, ni le fantasme, n’est pris pour acquis. Nous savons les deux limités et limitant. Mais, au-delà de ces perceptions, de cette image que l’on construit, et qui n’a rien de définitif, de ce modèle qui semble être notre idéal, qui, ou que, sommes-nous réellement ?

Il me semble qu’une réponse du boudhisme zen serait de ne pas chercher ce qui n’existe pas. Pas de soi, par d'égo ! Le problème est ainsi résolu… Oui mais, le doute lui est toujours là…

Me dire que certaines personnes aient atteint un degré de compréhension tel que le doute n’a plus de place – tout est lumineux, limpide – pour moi, cela relève du miracle. Je n’ai pas dis que cela n’existait pas. N’ayant pas fait réellement cette expérience, je ne peux être que dans le doute !

Une fois, après une pratique régulière de zazen (3 fois 20 mn par jour pendant 3 ans), j’ai eu une journée  « d’illumination ». Tout me semblait évident, clair. Une impression de vrai bonheur avec l’ambition unique de le partager.
Un sourire était devenu d’une importance cruciale puisqu’il amenait un autre sourire puis un autre...
 
Je ne dis pas que la sensation de bonheur absolu, d’osmose avec tout ce qui nous entoure n’existe pas, mais je ne considère pas cela comme un état d’esprit plus juste
 , plus vrai. Cette sensation survenue durant un zazen s’est estompée au fil du temps. Après quelque temps, la sensation avait disparu et cela ne m’a pas empêché de passer par un état dit, aujourd’hui, dépressif…
Nous ne pouvons donc nous leurrer, se croire arrivé à une rive enfin saine. Cela reste un état illusoire qui fini par disparaître. Hélas, on tombe aussi bas que l’on est monté haut.
Pour avoir lu quelques ouvrages de personnes dites sages, celles qui me semblaient sincères étaient loin d’être des illuminés.

La vraie sensation était bien dans une perception du quotidien qui ne nous trompe, ni dans un excès, ni dans un autre. Or cet équilibre, et cette vision claire, qui vont au-delà des perceptions dites fausses, sont précisément ce que je ne peux pour le moment, ni comprendre, ni toucher du doigt…

Donc je doute. Je sais que les perceptions qui m’assaillent ne sont pas les bonnes mais pour le moment, je n’ai rien qui puisse les remplacer ou répondre différemment.

Je pense que ces perceptions sont une part de vérité, mais comme une part de vérité ne peut être qu’un mensonge, je vis actuellement dans un mensonge. Le mot songe est d’ailleurs tout aussi juste.

Le doute est donc ma seul arme contre un quotidien qui cherche à rompre tout questionnement et, pousse à me résigner. Pourtant, tant qu’un désir souterrain et souverain, une énergie enfouie, continuera à me remuer, à muer mon être, je continuerais à douter et à me questionner.

Pour en revenir à l’idée du choix, je ne crois pas, et peut-être à tort, que nous choisissions réellement quoi que se soit. Nous sommes soumis à des évènements, qui partent de l’infiniment petit à l’infiniment grand, dans un univers où tout est lié, et où, nous avons la liberté du constat.

Je tente donc de vivre avec les évènements plutôt que contre (combat inutile et joué d’avance). Il nous faut percevoir, être à l’écoute, aussi bien de ses désirs, que des flux extérieurs (le désir des autres, le "temps", l’énergie ambiante, les opportunités…).

Être quelqu’un
Être quelque chose
A ses yeux
Aux yeux des autres
Cela nous brûle
Nous consomme
Nous dévore

 
Au final, nous sommes morts
Sans jamais n’avoir été,
être l’essentiel

On ne peut être que grand
Si l’on est tout entier
Pour être entier,
Tout doit s’exprimer
L’image doit disparaître
Et le cœur doit battre.

Être au cœur de soi
Soi au cœur de l’être

La peur de n’être rien au fond
Nous pousse à construire des êtres de paille.
Nous cachons un Univers
Pour venter les mérite d’une pauvre demeure.

Cette volonté de créer n’est-elle liée qu’a un  fantasme ?

En partie oui, assurément.
Mais pas uniquement. Elle vient de très loin, comme une force, ou un vent, qui souffle sans qu’on en détermine l’origine.
De toute façon, cette volonté sert mon être, elle m’apporte un souffle et m’ancre dans un présent, le siège de toute réalité.

Elle m’oblige à questionner mon être, à le bousculer. Sans elle, j’aurais l’impression de perdre l’essentiel, ce qui m’offre le recul sur les « choses » et qui ressemble à une promesse : tu peux vivre ta vie, la penser, la contempler, l’aimer… La vie n’est pas une simple accumulation d’habitude, d’à priori, de réflexes ou, je ne sais quelle autre fainéantise qui nous vole des heures et des heures de vie !

Pour conclure ce texte que je perçois comme maladroit, sans queue ni tête, je dirais que si je me suis mis face à une feuille blanche, le cayon en main alors que je devrais dormir depuis plus de 3 heures, c’est parce qu’une image de moi me dérangeait. Je ne suis pas l’idéal que j’aimerais être…

Malgré tout, merci à cette « image » car c’est grâce à toi que je suis là, à vivre sur papier quelques instants comme je les aime.

Servons nous de tout comme prétexte pour aller vers soi.

Je sens la fatigue grandir et le plaisir s’amoindrir. J’espère me retrouver bientôt. Je te dis dors bien et revient vite !

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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 21:51
Il était une fois...

Ce jours là, tout aurait pu commencer de la sorte. Je pars à pieds, et au pas de course, suivi pour une fois de mes enfants sur leurs vélos. Un jogging au rythme des questions-réponse, des arrêts pipi et des "j'suis fatigué" de mon fils (Il faut dire, pour sa défense, qu'il est doté d'un vélo trop petit pour sa taille, s'il cessait de grandir aussi !) Bref, vu les circonstances l'idée éventuelle que j'aurais pu développée ce soir (voir article "chronique pour les pieds du 14/10) est resté bien caché au fond de mon inconscient, effrayé par la consciences de ces deux jeunes "vélocipèdistes" 

Nous parcourûmes, tambours battants et coeurs haletants, la campagne et les sous-bois...

C'est arrivés à deux pas de chez nous, que le conte commença, à la fin donc !
Nous attendaient comme des sentinelles, des champignons dignes d'un Tintin, d'une Alice ou d'un Jules. 

De simples amanites tue-mouche qui avaient un aspect si parfait qu'elles transportaient comme un parfum d'extraordinaire. Bon, je me suis laissé berné par des champignons me direz-vous. Peut-être, mais je n'étais pas le seul et, mes compagnons de voyage y ont trouvé de la magie... 



Vachement bien cette histoire !
Une plus tard, des champignons, y'en avait plus. Des parents bien intentionnés ont du vouloir bannir ces intrus qui, il est vrai, ont la mauvaise idée d'être vénéneux... Oui, mais que si on en mange ! 
 
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2 novembre 2008 7 02 /11 /novembre /2008 16:11
Petite parenthèse sur mon jardin... Somme toute, je ne fais que des parenthèses sans savoir quel est le texte général !

Voici l'automne, une bonne période pour les botanistes en herbe et les cahiers de feuilles séchées... Non ? Mon jardin est plein de fruitiers, mais, grâce à une tante de passage, j'ai découvert que, des fruits, j'en avais encore plus que je ne l'imaginais...  Les physalis, plus connu sous le nom des "cages d'amour", y ont trouvé refuge. J'ai appris alors, qu'ils étaient comestibles. Là, je me suis dis qu'en cas de grave crise, il était bon de connaître sa botanique pour remplir son assiette ! Parfois nous avons ce qu'il faut pour enrichir le quotidien juste à côté, sans même le savoir... A nos pieds !  (merci Chantal pour ces infos).

Voici donc quelques photos de ces fameux fruits, légèrement amers mais très sucrés. Il est même dit qu'ils contiennent plus de vitamine C que l'orange. Dans tous les cas, vous en aviez certainement vu pour décorer vos gâteaux !

Candide concluait par "cultivons notre jardin", je dirais avant tout, "connaissons notre jardin"...

Bon appétit !

    
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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 10:39

Le vent… Je me rends compte qu’il est pour moi un support de réflexion. Plusieurs textes ont pour protagoniste principal cet élément invisible mais néanmoins puissant.

Je crois que, si je devais faire une autoanalyse (je tremble d’avance…), le vent représente, entre autres, ce courant qui fait que je ne crois ni au hasard, ni au choix dans le sens commun du terme. Le vent représenterait cette force que je perçois, dans laquelle nous baignons sans en avoir réellement conscience ou, dans tous les cas, sans la cerner réellement.

Comment peut-on croire être à la source de ce qui gère et conduit nos vies ?  Certes, nous pouvons en avoir l’illusion. De plus, pour ceux qui réussissent, il est plus valorisant de mettre tout à son crédit. Au contraire, ceux qui ne s’en sorte pas peuvent rejeter toute responsabilité. Je ne pense pas que l’une ou l’autre de ces pensées soit juste…

Nous évoluons dans des courants qui dépassent notre conscience, mais peut-être pas nos intuitions. Nous sommes donc à la fois soumis à des forces connues (la faim, la procréation, l’instinct de sauvegarde…) et probablement quelles mêmes sont soumises à d’autres « forces » plus vastes. Vous me direz, comment s’y retrouver dans un système qui semble nous ballotter comme des feuilles aux vents (c’est de saison). En fait, je ne crois pas à cette vision non plus…

Chaque chose est, en soi, le vent et la feuille. D’une part, nous sommes indéniablement contraint dans nos actions par des phénomènes qui nous dépassent (le corps, en lui-même, de par sa forme et ses besoins induit une façon d’être). D’autre part, nous sommes nous-même générateurs de force, et force en soi. Nos propres actions, intentions, pensées, (…), génèrent une  « force » qui agira sur d’autres éléments. Le tort, à mon avis, serait de croire connaître réellement cette force, sa portée et ses conséquences. Quotidiennement, nous agissons pour des but « précis » et « intentionnel ». Pourtant, même si nous percevons une infime partie des conséquences de nos gestes, il s’agit d’une partie réfléchie. Je prends ce gâteau car j’ai faim, ou je suis gourmand, et j’assouvis un besoin, j’en devine les conséquences : je suis rassasié et/ou je prends des kilos !

Je ne peux pas dire que cette vision soit fausse, je pense simplement qu’elle est des plus que limitée. En même temps, pour vivre, nous n’avons pas la nécessité d’en savoir plus, ni même de savoir tout court. La nature nous dicte des actes primaires sans que nous ayons fondamentalement à les comprendre (je ne pense pas, non plus, voir les forces dont je parle, mais voir pour le croire n’est pas ma devise !).

Comment, donc, pouvons-nous être acteur de notre vie ? (Non, rassurez vous je n’arrive pas avec ma méthode « leffetlent » qui vous montre comment vivre, je suis en discussion avec vous, mais aussi avec moi-même, n’oubliez jamais ce point quand vous me lirez…) Nous générons donc une force, mais nous n’avons aucune idée de ses conséquences… Bien, nous voilà bien avancé. Comme je l’ai déjà dis me semble-t-il dans un, ou des articles précédents, la notion d’échelle est à mon sens une vue de l’esprit. Si nous restons sur un mode comparatif, celui du jugement, plus petit, plus grand, plus loin, moins loin, effectivement nous pouvons nous considérer tout petit face à l’immensité de l’espace. Mais nous pouvons tout aussi bien, nous sentir immensément grand face à l’infiniment petit. Alors, sommes-nous grand ou petit ? Nous pouvons sortir de cette logique analytique. Pour les sceptiques, les données de la science actuelle vous offrent cette perspective. Effectivement, la fameuse théorie du chao, ou encore, les recherches sur le monde quantique semblent proposer une nouvelle vision du monde ! Une vision que certaines pensées avaient déjà développé, à leur façon, des centaines d’années (voir plus) avant. Les notions du temps, de l’espace, déjà mis à mal par les théories d’Einstein (que je ne prétendrais pas comprendre plus que le commun des mortels), qui ne sont toujours pas intégrées dans la vision « populaire », sont encore plus éloignées de notre perception avec les dernières recherches sur l’infiniment petit, la physique quantique.

Pourquoi je vous parle de cela, est-ce que je cherche à noyer le poisson ? Même pas ! Simplement, il en ressort l’idée suivante, l’infiniment petit à une existence non négligeable face à l’infiniment grand. Oublions donc la notion des grandeurs, chaque chiffre après la virgule est de même importance que ceux avant cette dernière. Le caractère qu’ils apportent est loin d’être anecdotique. Nos propres actions sont de cette nature. Même si nous pouvons nous considérer comme infime, n’oublions pas que ce n’est qu’une interprétation, un comparatif « primaire ». Là, je pense que beaucoup voudraient me contredire – Comment cela, c’est une vue de l’esprit si j’écrase cette fourmi si petite et si, insignifiante - ou encore – tu te crois aussi important que le soleil qui donne vie à toute chose sur cette terre. Bon là, si je disais oui, c’en serait fini de moi, et je passe pour le plus grand des mégalos… Je ne nie pas la taille de la fourmi, ni l’action visible et débordante du soleil, je dis simplement, que nous ne mesurons pas l’action réelle et l’ensemble de la « force » produits par chacun. En fait, cela ne se mesure pas puisse que non quantitatif. La fourmi, au même titre que nous ou que du soleil, est un carrefour entre les forces qui agissent sur elle, et les forces qu’elle génère elle-même… Retirez un grain de sable dans l’univers, et ce n’est plus le même univers.

Nous ne sommes donc pas de simples feuilles au vent. Nos actes ne sont pas anodins, loin de là. Nous sommes par contre loin de nos actes… Notre conscience ne les voit que dans son « utilité » apparente et non, incidente. Par contre, je ne suis pas sûr que l’intuition soit dépourvue d’une certaine vision d’ensemble.

Sans tomber dans un discours du bien et du mal, on comprend mieux avec cette « approche », comment certains courants de pensée ou de religion, accordent tant d’importance à l’acte et à ces conséquences. Ce qui nous semble anodin peut devenir un univers à lui tout seul. Imaginer un instant, la vie et toute la porté d’un geste dans la chaîne à laquelle il appartient. Tout élément est dans l’instant, la « somme » de ce qui l’a amené à être et celle qu’il sera et apportera. Il vit aussi sur des axes autres que ceux de nos connaissances et, en est le point de convergence. Un geste, une pensée, portent beaucoup plus en lui qu’on ne veut bien le croire, tout autant que le reste qui l’entour. Et, sincèrement, ne serait-ce que pour ce que sous-entends cette « conception »,   elle vaut d’être étudié. C’est ainsi, probablement en partie, que le concept du « Karma » doit être né… Nous sommes « responsable » de ne pas être à l’écoute de nos actes, de les négliger ou pire, de les faire avec une conscience de leurs effets néfastes. Pourquoi cherchez la responsabilité, peut être pour rassurer ceux qui cherchent la liberté qui est une autre façon de parler d’un même sujet.

Voici après cette courte introduction habituelle, deux textes qui ne sont que du vent ! (pour le premier, ne compter pas les pieds, ou du moins n'espérez pas trouver un rythme réfléchit, je suis un inculte de la poésie)  

Le sculpteur de vent

 

L’esprit volontaire

Le regard fier

Le bras vaillant

Et le cœur plein d’allant

 

            C’est le sculpteur de vent

 

L’âme dépourvu

Le temps est ravageur

L’espace tapageur

Et le regard fuyant

 

             C’est le sculpteur de vent

 

Il battit des montagnes

Il abat des démons

Se joue des sermons

Il construit l’infini

 

            C’est le sculpteur de vent


L’arbre et le vent

 

Quand le vent souffle dans les branches de l’arbre,

alors le vent se montre et nous dévoile sa présence.

 

Pourtant, ce n’est pas le vent que nous percevons

mais les branches de l’arbre.

 

Il en est ainsi de toute perception.

Tout est vent.

Tout est branche.

 

Reconnaître le vent par la branche

Voir le vent dans la branche.

La branche n’est pas le vent

et le vent n’est pas la branche.

 

Nous voyons des choses sa manifestation.

Nous sommes branches et vent

Nous battons des branches et dévoilons notre vent.

Nous sommes vent.

Nous sommes branche.

 

Nous percevons le vent mais nous ne pouvons le voir.

La présence est réel.

Sa manifestation est réel.

Sa manifestation n’est pas le vent lui-même.

Lui-même n’est pas sa manifestation.

La branche n’est pas le vent, elle est branche.

La branche devient vent et remue d’autres branches.

Au bout du compte, tout devient vent

Au bout du compte, branche et vent sont identiques.

 

Entre l’arbre et la feuille

Le lien est tel que la feuille semble être arbre

Et l’arbre la feuille.

Imagine-t-on un arbre sans feuille ?

Imagine-t-on une feuille sans arbre ?

Leur destin et leur dépendance sont tels

Que l’un semble ne pas aller sans l’autre.

 

Imagine-t-on que le moindre grain de sable, la moindre herbe ou le moindre ruisseau soient aussi liés que l’arbre et sa feuille.

 

Leur liberté semble plus grande car le cordon paraît plus grand,

leurs champs d’actions moins dépendants car leur racines sont moins visibles.

 

Pourtant, tous sont liés

Tous sont du même bois

Tous sont d’une même feuille

 

Partage et variété

N’est que vu de l’esprit

Aspect commode pour ranger

Aspect facile pour analyser

Comprendre et dépendre

Dépendre et prendre.

 

La poigné de sable que je tiens dans ma main l’éloigne telle tant que cela du reste du sable de la plage ?

 
(Ce n'est plus un article mais le journal entier...;)  
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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 21:44
quelques créatures...

Juste un petit jeu avec ce que j'avais sous la main. Un peu comme en cuisine, où vous réagissez avec les ingrédients disponibles. Là, ce fût des poupées sauvées des eaux, et des gants bien usés par des travaux de peinture. Saupoudrez tout cela de photos récentes... 








la créature "lexorciste"(désolé Soline !)


 
la créature "barbietransexuel" 
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23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 15:26
Comme je le disais (bravo à ceux qui suivent), le quotidien est source d'inspiration. Il est masqué par nos habitudes, nos coutumes, nos rites, nos fainéantises... Que veux-je dire par il est masqué ? Le mot quotidien - qui sous-entend une routine, un ou des éléments revenant avec une précision suisse remplir nos journées les unes après les autres, et ce, sans fatigue - est souvent associé à ennui, train-train, plan-plan et je ne sais quelle autre nom à répétition...

Quelque part, ce peux être le cas. En tout les cas moi, je l'ai connu. Cette routine fait peur, souvenez vous de 68 "métro, boulot, dodo" ou encore "les temps modernes" de Chaplin, "l'étranger" de Camus... Bien évidemment, cette mécanique qui semble bien huilé est toujours, à un moment ou à un autre, rattrapée par des événements bousculant l'ordre établi. Nous savons bien, même si nous ne voulons pas toujours l'admettre, que ce tic tac réglé n'est que virtuel, nous l'imaginons. Beaucoup s'y accroche car s'il n'est pas idéal, et si on s'en plein souvent, cette routine est, pour beaucoup, rassurantes. C'est une manière illusoire de contrôler son monde, or, le monde intègre des paramètres qui peuvent désorganiser notre intimité.

Le quotidien. Il est donc à la fois rabroué, hué, vilipendé, moqué, et pourtant, il est tout autant chéri, adoré, protégé, vénéré. Et ce, par les même ! Allez comprendre. Il y a ceux qui, pour le bousculer, ou pour s'en donner l'impression vont faire un saut à l'élastique, ou une descente en rafting. L'adrénaline semble nous sortir d'une torpeur, justement celle de tout les jours... Mais bon, l'exercice fini, on revient sagement à une vie organisée par le travail et la famille.

Pour moi, ce n'est pas une critique, au contraire. Je suis l'exemple parfait d'un quotidien en général tranquille et justement organisé par les mêmes GO. (Après l'image du touriste, celle du GO... non, je ne porte pas de chemises à fleurs et un bob sur la tête) Ma conviction est ailleurs, je l'ai en parti expliqué dans l'article précédent. Le quotidien n'existe pas. Pas tel que je l'ai défini précédemment. Où plus exactement, il n'existe que dans nos têtes. Comme le temps et l'espace (mais je ne développerai pas cela maintenant), ce n'est qu'une perception, un jeu de l'esprit. Soit, il existe quelque part, mais quelque part dans nos tête.

Il est possible, je vous l'assure, de ne pas en faire un système incontournable. si l'esprit est capable de fabriquer ce concept, il est capable aussi d'en changer. Pensez-vous que toutes les cultures ai le même schéma psychique que nous ? D'autre perceptions sont possibles. Quelle intérêt me direz-vous ? Aucun si vous êtes bien et épanouie avec cette vue de l'esprit. N'en changer pas. Il est tout de même intéressant, dans ce cas, d'en avoir conscience. Si au contraire, cette perception vous pèse, si vous avez la désagréable impression d'être soumis à un fonctionnement sclérosant, sachez que vous n'êtes pas obligé de changer de vie mais plutôt de perception. (Cela rappelle une pub pour des lunettes, non ?).

Je m'explique. Notre être cherche la stabilité, le confort, or, qui a-t-il de plus tranquille et stable, qu'une vie bien ordonné et répétitive. Pour cela, notre esprit conceptualise notre quotidien, il nous offre la structure rassurante qu'on lui réclame. Ceux qui, dans l'excès inverse, voient la catastrophe arriver à chaque instant peuvent envier cette état d'esprit de meilleur compagnie... Malgré tout, l'inconvénient, est de passer à côté de nous même dans la majorité des instants qui nous sont proposés. Tous nos gestes, ou parcours, vécus sous le contrôle de l'habitude, sans attention, occupe un grande parti de la journée. En fin de compte, nous pouvons compter sur les doigts d'une main les moments forts sur 24 heures. Maintenant, imaginez que tout moment soit à vivre. En soit, cela paraît logique. Sinon, c'est un peu comme si vous aviez un trésor en main mais que vous décidiez de n'en garder qu'une pièce sur 100.(au mieux). En fait, vous perdez probablement beaucoup plus, une phrase que j'attribue, peut-être à tord, à Pascal dit ceci "L'instant est atome d'éternité". Je trouve cette idée totalement juste (et belle !). Dans l'instant, tout est là, tout dans son infinité. Donc le rapport de perte est plus d'un sur 100... La différence avec un trésor est que nous n'accumulons pas les instants, l'un chasse l'autre. A mon avis, nous avons tout intérêt à reconsidérer notre façon de percevoir notre quotidien, avant même de chercher à changer de vie. Au final, nous serons dans la même impasse. Pas au début, certes, pour en revenir à l'image du touriste, nous avons tous fait l'expérience de découvrir des lieux nouveaux, des situations nouvelles, qui plus est, si cela ce passe à l'étranger avec des coutumes différentes. Nous sommes en état d'éveil, et tous nos sens sont stimulés. L'instant nous apparaît plus précisément car nous sommes réceptif, et présent. Hélas, cet sensation s'estompe avec le temps. Regardez comment il est facile de reconnaître un touriste d'un parisien dans le métro, les perceptions différentes se lisent sur leur visage ! 

L'exercice consiste donc à se poser un instant, et à regarder ce qui nous entoure, à vraiment en prendre consciences pour les intégrer dans l'instant. La difficulté est qu'il n'y a rien a saisir, tout est à recommencer à chaque instant. Petit à petit, cela se fait dans le mouvement, puis, de plus en plus souvent vous vous installer dans cette perception. attention, l'esprit est très fort, dès qu'il peut trouver une routine... Un truc essentiel, voir inévitable, il vous faut commencer par rendre conscience de vous même ! Comment ? Passez par la respiration, Ces l'une des mécanique du corps qui en fait n'est pas si répétitive et anodine. respirer n'est pas juste remplir et vider les poumons. Il existe différentes façon de de respirer, et oui ! Au bout de cette démarche, qui pourrait être raconter sous d'autres angles que celui du quotidien, il se produit un vrai changement. Votre perception joue un rôle déterminant dans votre façon de voir le monde. Un manque de sommeil, par exemple, peut changer les couleurs de votre univers. Vous pouvez donc changer de monde sans changer de vie ! Le mot quotidien prend un autre sens.

c'était encore une introduction brève comme je sais les faire pour vous placer une série de phrases tirer de ses débuts d'expériences :

Il ne faut pas prendre l’eau sucrée pour du sucre, ni pour de l’eau mais pour de l’eau sucrée. 

La feuille d’arbre ne se préoccupe pas du vent qui la pousse.

Je fais zazen, j’entends un sifflement, on appelle un chien, je siffle, c’est moi qui vient, je fais zazen.

La vie est un bouillon d’énergie où le récipient et la soupe ne font qu’un.

Où se pose l’ombre de l’abeille ?

Le chant de l’oiseau
Me rappelle au présent
Le chant de l’oiseau
Est l’essence de l’instant
Le chant de l’oiseau
Vie au-delà du sens
Le chant de l’instant
Vie au-delà de l’oiseau

 
La mer est faite de montagnes et de vallées alors que la terre, sans cesse en mouvement, cherche à s’aplanir pour laissé passer le vent.

 
Quand je pars je ne sais pas où je rentrerai.
Ce matin, parti faire un jogging, je ne peux dire où m’a mené mon retour.

On dit d’un vase rempli d’eau qu’il est plein, d’un vase rempli d’air qu’il est vide.
Qu’en est-il d’un vase rempli d’eau et immergé dans l’eau, d’une vase rempli d’air et immergé dans l’eau
 ?

 
Qu’est-ce qui fait qu’un vase soit plein ou vide
 ?

 
Un homme parmi les hommes serait vide et un homme seul plein
 ?

 
Chercher un caractère chez une personne, est comme chercher de quelle couleur est le miroir.

 
Saisir la couleur d’une personne, c’est tenir un glaçon dans sa main.

 
Sentir un glaçon dans sa main, c’est être soi-même le froid et sa main.

 

L’oiseau Chante,
Il ne pense pas
 :
«
 je dois nourrir mes petits ! »
L’oiseau chante,
Il ne pense pas
 :
«
 je chante ! »
l’oiseau chante,
l’oiseau chante
 !


Voici une photo qui annonce les photos de l'article suivant, une sorte de teasing quoi... 

 
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