Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 10:39

Le vent… Je me rends compte qu’il est pour moi un support de réflexion. Plusieurs textes ont pour protagoniste principal cet élément invisible mais néanmoins puissant.

Je crois que, si je devais faire une autoanalyse (je tremble d’avance…), le vent représente, entre autres, ce courant qui fait que je ne crois ni au hasard, ni au choix dans le sens commun du terme. Le vent représenterait cette force que je perçois, dans laquelle nous baignons sans en avoir réellement conscience ou, dans tous les cas, sans la cerner réellement.

Comment peut-on croire être à la source de ce qui gère et conduit nos vies ?  Certes, nous pouvons en avoir l’illusion. De plus, pour ceux qui réussissent, il est plus valorisant de mettre tout à son crédit. Au contraire, ceux qui ne s’en sorte pas peuvent rejeter toute responsabilité. Je ne pense pas que l’une ou l’autre de ces pensées soit juste…

Nous évoluons dans des courants qui dépassent notre conscience, mais peut-être pas nos intuitions. Nous sommes donc à la fois soumis à des forces connues (la faim, la procréation, l’instinct de sauvegarde…) et probablement quelles mêmes sont soumises à d’autres « forces » plus vastes. Vous me direz, comment s’y retrouver dans un système qui semble nous ballotter comme des feuilles aux vents (c’est de saison). En fait, je ne crois pas à cette vision non plus…

Chaque chose est, en soi, le vent et la feuille. D’une part, nous sommes indéniablement contraint dans nos actions par des phénomènes qui nous dépassent (le corps, en lui-même, de par sa forme et ses besoins induit une façon d’être). D’autre part, nous sommes nous-même générateurs de force, et force en soi. Nos propres actions, intentions, pensées, (…), génèrent une  « force » qui agira sur d’autres éléments. Le tort, à mon avis, serait de croire connaître réellement cette force, sa portée et ses conséquences. Quotidiennement, nous agissons pour des but « précis » et « intentionnel ». Pourtant, même si nous percevons une infime partie des conséquences de nos gestes, il s’agit d’une partie réfléchie. Je prends ce gâteau car j’ai faim, ou je suis gourmand, et j’assouvis un besoin, j’en devine les conséquences : je suis rassasié et/ou je prends des kilos !

Je ne peux pas dire que cette vision soit fausse, je pense simplement qu’elle est des plus que limitée. En même temps, pour vivre, nous n’avons pas la nécessité d’en savoir plus, ni même de savoir tout court. La nature nous dicte des actes primaires sans que nous ayons fondamentalement à les comprendre (je ne pense pas, non plus, voir les forces dont je parle, mais voir pour le croire n’est pas ma devise !).

Comment, donc, pouvons-nous être acteur de notre vie ? (Non, rassurez vous je n’arrive pas avec ma méthode « leffetlent » qui vous montre comment vivre, je suis en discussion avec vous, mais aussi avec moi-même, n’oubliez jamais ce point quand vous me lirez…) Nous générons donc une force, mais nous n’avons aucune idée de ses conséquences… Bien, nous voilà bien avancé. Comme je l’ai déjà dis me semble-t-il dans un, ou des articles précédents, la notion d’échelle est à mon sens une vue de l’esprit. Si nous restons sur un mode comparatif, celui du jugement, plus petit, plus grand, plus loin, moins loin, effectivement nous pouvons nous considérer tout petit face à l’immensité de l’espace. Mais nous pouvons tout aussi bien, nous sentir immensément grand face à l’infiniment petit. Alors, sommes-nous grand ou petit ? Nous pouvons sortir de cette logique analytique. Pour les sceptiques, les données de la science actuelle vous offrent cette perspective. Effectivement, la fameuse théorie du chao, ou encore, les recherches sur le monde quantique semblent proposer une nouvelle vision du monde ! Une vision que certaines pensées avaient déjà développé, à leur façon, des centaines d’années (voir plus) avant. Les notions du temps, de l’espace, déjà mis à mal par les théories d’Einstein (que je ne prétendrais pas comprendre plus que le commun des mortels), qui ne sont toujours pas intégrées dans la vision « populaire », sont encore plus éloignées de notre perception avec les dernières recherches sur l’infiniment petit, la physique quantique.

Pourquoi je vous parle de cela, est-ce que je cherche à noyer le poisson ? Même pas ! Simplement, il en ressort l’idée suivante, l’infiniment petit à une existence non négligeable face à l’infiniment grand. Oublions donc la notion des grandeurs, chaque chiffre après la virgule est de même importance que ceux avant cette dernière. Le caractère qu’ils apportent est loin d’être anecdotique. Nos propres actions sont de cette nature. Même si nous pouvons nous considérer comme infime, n’oublions pas que ce n’est qu’une interprétation, un comparatif « primaire ». Là, je pense que beaucoup voudraient me contredire – Comment cela, c’est une vue de l’esprit si j’écrase cette fourmi si petite et si, insignifiante - ou encore – tu te crois aussi important que le soleil qui donne vie à toute chose sur cette terre. Bon là, si je disais oui, c’en serait fini de moi, et je passe pour le plus grand des mégalos… Je ne nie pas la taille de la fourmi, ni l’action visible et débordante du soleil, je dis simplement, que nous ne mesurons pas l’action réelle et l’ensemble de la « force » produits par chacun. En fait, cela ne se mesure pas puisse que non quantitatif. La fourmi, au même titre que nous ou que du soleil, est un carrefour entre les forces qui agissent sur elle, et les forces qu’elle génère elle-même… Retirez un grain de sable dans l’univers, et ce n’est plus le même univers.

Nous ne sommes donc pas de simples feuilles au vent. Nos actes ne sont pas anodins, loin de là. Nous sommes par contre loin de nos actes… Notre conscience ne les voit que dans son « utilité » apparente et non, incidente. Par contre, je ne suis pas sûr que l’intuition soit dépourvue d’une certaine vision d’ensemble.

Sans tomber dans un discours du bien et du mal, on comprend mieux avec cette « approche », comment certains courants de pensée ou de religion, accordent tant d’importance à l’acte et à ces conséquences. Ce qui nous semble anodin peut devenir un univers à lui tout seul. Imaginer un instant, la vie et toute la porté d’un geste dans la chaîne à laquelle il appartient. Tout élément est dans l’instant, la « somme » de ce qui l’a amené à être et celle qu’il sera et apportera. Il vit aussi sur des axes autres que ceux de nos connaissances et, en est le point de convergence. Un geste, une pensée, portent beaucoup plus en lui qu’on ne veut bien le croire, tout autant que le reste qui l’entour. Et, sincèrement, ne serait-ce que pour ce que sous-entends cette « conception »,   elle vaut d’être étudié. C’est ainsi, probablement en partie, que le concept du « Karma » doit être né… Nous sommes « responsable » de ne pas être à l’écoute de nos actes, de les négliger ou pire, de les faire avec une conscience de leurs effets néfastes. Pourquoi cherchez la responsabilité, peut être pour rassurer ceux qui cherchent la liberté qui est une autre façon de parler d’un même sujet.

Voici après cette courte introduction habituelle, deux textes qui ne sont que du vent ! (pour le premier, ne compter pas les pieds, ou du moins n'espérez pas trouver un rythme réfléchit, je suis un inculte de la poésie)  

Le sculpteur de vent

 

L’esprit volontaire

Le regard fier

Le bras vaillant

Et le cœur plein d’allant

 

            C’est le sculpteur de vent

 

L’âme dépourvu

Le temps est ravageur

L’espace tapageur

Et le regard fuyant

 

             C’est le sculpteur de vent

 

Il battit des montagnes

Il abat des démons

Se joue des sermons

Il construit l’infini

 

            C’est le sculpteur de vent


L’arbre et le vent

 

Quand le vent souffle dans les branches de l’arbre,

alors le vent se montre et nous dévoile sa présence.

 

Pourtant, ce n’est pas le vent que nous percevons

mais les branches de l’arbre.

 

Il en est ainsi de toute perception.

Tout est vent.

Tout est branche.

 

Reconnaître le vent par la branche

Voir le vent dans la branche.

La branche n’est pas le vent

et le vent n’est pas la branche.

 

Nous voyons des choses sa manifestation.

Nous sommes branches et vent

Nous battons des branches et dévoilons notre vent.

Nous sommes vent.

Nous sommes branche.

 

Nous percevons le vent mais nous ne pouvons le voir.

La présence est réel.

Sa manifestation est réel.

Sa manifestation n’est pas le vent lui-même.

Lui-même n’est pas sa manifestation.

La branche n’est pas le vent, elle est branche.

La branche devient vent et remue d’autres branches.

Au bout du compte, tout devient vent

Au bout du compte, branche et vent sont identiques.

 

Entre l’arbre et la feuille

Le lien est tel que la feuille semble être arbre

Et l’arbre la feuille.

Imagine-t-on un arbre sans feuille ?

Imagine-t-on une feuille sans arbre ?

Leur destin et leur dépendance sont tels

Que l’un semble ne pas aller sans l’autre.

 

Imagine-t-on que le moindre grain de sable, la moindre herbe ou le moindre ruisseau soient aussi liés que l’arbre et sa feuille.

 

Leur liberté semble plus grande car le cordon paraît plus grand,

leurs champs d’actions moins dépendants car leur racines sont moins visibles.

 

Pourtant, tous sont liés

Tous sont du même bois

Tous sont d’une même feuille

 

Partage et variété

N’est que vu de l’esprit

Aspect commode pour ranger

Aspect facile pour analyser

Comprendre et dépendre

Dépendre et prendre.

 

La poigné de sable que je tiens dans ma main l’éloigne telle tant que cela du reste du sable de la plage ?

 
(Ce n'est plus un article mais le journal entier...;)  
Partager cet article
Repost0

commentaires

M
je les trouve très beaux et très justes tes textes!
Répondre

Présentation

  • : L'effetlent
  • : "Ceci n'est pas un blog !" Ceci est un espace vivant qui, je l'espère, apportera quelques moments de réflexions, de sourires ou pourquoi pas d'agacement !
  • Contact

Archives

Catégories