Depuis quelque temps donc, je me replonge dans un travail personnel. Après un séjour en agence où tout mon temps et mon énergie étaient absorbés par un travail dit de « créatif ». En fait, même si l’agence était de taille réduite (entre 6 à 7 personnes), la notion de rendement restait néanmoins omniprésente… Il nous faut donc sans distinction, faire une affiche pour une exposition et en même temps un pack pour un pâté bas de gamme. Si en soit, l’expérience n’est pas à regretter voir instructive, je suis aujourd’hui plus qu’heureux de combler ce qui m’avait toujours accompagné, le désir de produire un travail de recherche. Malgré tout, après ce break de 4 ans (quand même), il me faut réapprendre… Soyez donc indulgents, je décloisonne un esprit taillé pour le consensuel. Ce dernier se vendant en général mieux !
Mais oublions cette page de « publicité » et passons à aujourd’hui… Depuis que je suis à mon compte, j’ai fait l’acquisition d’un reflex numérique, le Nikon D80. Après avoir commencé avec un argentique, j’apprécie (et c’est un euphémisme) l’usage de cet appareil. J’ai donc, comme premier objectif, de me faire plaisir en réalisant des photos de lieux ou de moments qui m’inspirent.
Dans un second temps, après avoir bien profité de la « balade », me voici face à mon ordinateur, mes photos et photoshop (un ami de plus de 15 ans). Commence alors un nouveau travail, celui de composer de nouveaux visuels uniquement avec les clichés marqués par un temps et un l’espace… Je ne sais pour quelle raison mais, pour le moment, un principe tacite c’est imposé, celui de ne pas mélanger les séries de clichés. Peut-être ai-je déjà triché une ou deux fois, nul n’est parfait.
En général, une photo me sert de base pour la composition, je garde donc le format initial (homothétique au 15 x 10) à de rares exceptions prêt. Plusieurs réalisations s’ébauchent en même temps, 3 ou 4. Quand je bloque sur une, je passe à l’autre. Tant que je me sens inspiré, je continue. Un travail est fini quand mes perceptions ne crient plus au scandale ou, un plus léger, « ça cloche ! ». Par contre, si quelques jours après de ma phase « BAT» (déformation professionnelle), il me dérange à nouveau, je le laisse néanmoins tel quel… Tans pis, pour moi, je tenterai de faire mieux la prochaine fois. De toute façon, je ne suis que rarement satisfais après l’épreuve du temps… Trop ceci ou pas assez cela, c’est minant mais pas démotivant.
Pour ce qui de la technique, elle est très simple. Je ponctionne dans les images non par la forme (détourage classique) mais par la couleur. Mes photos sont de vraies palettes plutôt que des banques d’images. Forcément, des formes apparaissent, d’autant que mes sélections peuvent être étendues, mais il y a toujours des absences ou des « présences » non contrôlées. De ce fait, je ne suis pas dans un rendu « léché », parfois encore moins que d’autre… Il arrive pourtant de toucher du doigt le kitch même avec cette technique plus ou moins « aléatoire ». Au final, je ne calcule jamais mes choix, je laisse l’idée du moment suivre son cours.
Une troisième étape, en cours de réflexion, est de savoir comment présenter les travaux. Le blog est une partie de la réponse mais pas la réponse. A priori, je vais les imprimer sur des supports différents. Je veux sortir du système développement photo classique. La technique permet aujourd’hui d’aller assez loin sur cet aspect. Affaire à suivre…
Bon, après avoir vu les images, peut-être vous direz vous, « tout cela pour ça ». Certes les réalisations ne révolutionnent pas le monde de l’image mais certaines ne sont, à mon avis (aussi objectif que possible), pas sans intérêt… tout du moins pour moi. Après tout, le nombre n’est pas un gage de bon goût. (Là, je pourrais citer des exemples, mais j’en vexerais certain. Ayant appris à relativiser mes jugements, je vous épargne la démonstration…).
Voici donc quelques réalisations (plus grandes que la précédente, suite à la remarque (désobligeante) de Nat. Je débute dans l’univers impitoyable du blog… Où sont les encouragements
?). Commençons par quelques exemples de la série sur le port, un travail sur le reflet et l'horizon. Prochaine article, Rennes et mon jardin !
Visuel troublant, non ? un paquebot peut donc cacher de la sensualité.
le port en rose