Pour rester sur une note légère et ne pas trop m'éloigner finalement, de mes chats (article précédent), je vous présente mes voisins. Des voisins qui collent au printemps comme un chewing-gum à la semelle d'une Kickers !
Si certains vont courir le monde et le ciel pour trouver des images, j'ai lâchement préféré piocher devant chez moi, douillettement installé sur mon balcon, le soleil caressant doucement mais surement mon front dégarni.
Des voisins viennent d'aménager, fort d'une luxuriante végétation et d'un trou opportun dans le cerisier qui m'a fourni tant de kilos de confitures. Après un petit tour dans l'annuaire des volatiles, il s'avère que ce sont des mésanges bleues qui ont tenté l'aventure périlleuse de loger dans un jardin aux regards félins. Bien d'autres voisins viennent me rendre visite - merles, pinçons, papillons...- mais eux ne considère les lieux que comme un garde manger, ce qui déjà anime la scène.
Muni d'un appareil photo au zoom avantageux, j'ai pu à loisir les espionner et puiser par la même occasions, les douces vapeurs de printemps dégagées par ce spectacle. Je partage donc avec vous ces moments de détente et de plaisirs bucoliques. Si j'ai bien conscience qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil, je pense que ces instants si simples portent en eux toute l'énergie qui parfois nous fait défaut. Le chant d'un oiseau a plus de puissance qu'une symphonie et le vert tendre d'une feuille nouvelle plus d'éclat qu'un tableau de maitre. Je me laisserai toujours saisir par ces évidentes marques de renaissance !
Pourtant, la vie sait vous rappeler à l'ordre, l'ordre des choses, puisqu'après avoir fait cette intrusion photographique chez mes voisins ailés et feuillus, délicatement posé au seuil de la porte fenêtre donnant sur mon balcon, mon chat m'avait remis fièrement son don, une mésange bleue dont le crâne n'avait pas résisté à ses assauts. Dois-je préciser que je fût légèrement contrarié... Mais que dire à un chat qui vous regarde fort de ses instincts et d'un regard aimant. En plus, je miaule avec un accent humain très prononcé, trop pour être intelligible.
Je vous livre donc à mon tour, au pied de votre écran d'ordinateur, des clichés qui ont déjà le parfum d'un temps révolu.
A mes voisins avec qui je partage un jardin et à celui qui déjà nous a quitté. (diaporama "vu du balcon" accessible pour en voir plus...)