ZEN NOW, zen maintenant… Saisir au bond l’instant, chaque instant pour ne sentir que le vivant. Dustin Hoffman a parlé d’un cadavre qui « vivait en lui » lors de la cérémonie des césars. L’image vaut ce qu’elle vaut mais, je comprends ce qu’il veut dire. Ce potentiel d’être qui n’existe pas, mais qui potentiellement est là. Celui que l’on ose écouter, celui que l’on regarde du coin de l’œil en le trouvant gonflé ou même extravagant… Ne cherchez pas, c’est ce cadavre qui court en vous mais qui ne trouve que rarement l’échappatoire… Nous habitons notre corps, nous sommes notre corps qui lui-même est esprit, celui qui émerge. Les 2 sont indissociables, irrévocablement liés comme le recto et le verso d’une feuille. Histoire de point de vue. Pourtant, ce qui ne s’exprime pas maintenant, ne s’exprimera jamais. C’est autre chose qui, un jours émergera, mais jamais ce qui aurait pu émerger à un moment précis. Le corps et l’esprit sont ce qu’ils sont et, ce qui n’est pas, n’est pas ailleurs. Je ne vois donc pas de cadavre au fond de moi-même, juste des « et si » ou des « si j’avais su », mais pas de cadavre… Les « et si » sont les actions d’un moment par eux-mêmes. Et non, monsieur Hoffman, nous ne sommes pas autre que celui que nous vivons, même si l’esprit se l’imagine… Nous sommes présents avec nos doutes, nos blocages, nos peurs et nos folies. Il ne me reste que mon corps baignant dans l’instant, mon Ego mélangé au reste de l’univers, un cocktail non explosif, juste un équilibre des choses. Et si une partie de moi se dit qu’elle n’est pas entière, ce n’est qu’une vue de l’esprit, puisque nous sommes toujours entier, qu’on le veuille ou non. Nous ne sommes pas nécessairement à l’aise dans l’instant, ce costume qui change invariablement. Nous nous sentons parfois à l’étroit et parfois perdu dans l’instant vécu. Regardez vous, ce que vous voyez n’est que le reflet de ce que vous êtes, une pensée, une idée et non un fait. Je me regarde, et tout ce que je vois, au plus près de moi, c’est un nez… MON NEZ.