Ceci n'est que simple jeu des mots et des sens. Certes il inclut des sentiments, des ressentits mais ce n'est qu'un "poème" et rien de plus... Comme dans le précédent "Buveur de thé", tout n'est pas au premier degré. Comme pour l'alcool, je ne commence apprécier qu'au 4ème ou au 5ème... Après cela dépend du nombre de ver(re)s !
Je tenais à cette introduction pour rassurer certaines personnes sensibles à mes états d'âme ! Voici donc une petite poésie, avec tout le veillot que cela peu induire. Elle est coloré de nostalgie. Et j'aime bien la nostalgie, elle me nourri et n'a vraiment rien à voir ni avec les regrets, ni avec les idées noires. Au contraire, la nostalgie, c'est se plonger dans un bain d'eau chaude (le passé), tiédie par la fraicheur de l'air (le présent). Avec un peu de savons qui mousse (le savon qui mousse) c'est un vrai bonheur ;-)
.......
Au détour de nos Grandes Illusions
Souvient-toi, on se croisait mon ange
Au détour de Petites Allusions
Souvient-toi, croassaient les mésanges
Petits chemins bordés de nos pensées
Nous marchions confiant, œil cerné de joie
Palissade dorée, haies bien taillées
Jardins aux maîtres carrés et bourgeois
Petits métiers qui tissaient nos dettes
Nous remplissions nos besaces devant
L’argent content des avis obsolètes
Qui tue l’art pour un bonheur contingent
Reflet lustré d’un décompte en banque
Nous briquions de peaux cédées en main
Un véhicule dont la rime manque
Mais dit tant sur la nature des liens
Au détour de nos Grandes Illusions
Souvient-toi, on se croisait mon ange
Au détour de Petites Allusions
Souvient-toi, croassaient les mésanges
Petit projet nourri les grands espoirs
Nous percions nos murs, crochant nos envies
Cadre idéal pour le couffin d’un soir
Au catalogue, enfants sur deux vies
Des astres annoncés par voie de presse
Voici qu’Elle ne vit que pour ce gars là
Le papillon ose élire l’expresse
Au jardin secret d’où elle s’envola
L’herbe fût verte sous la balançoire
Et sous le rire puissant des enfants
Aujourd’hui, l’arbre d’or a perdu ses poires
Compote acide à mémoire d’effet lent
Au détour de nos Grandes Illusions
Souvient-toi, on croassait mon ange
Au détour de Petites Allusions
Souvient-toi, on croisait les mésanges
Un e.monde nouveau qui s’annoncent
Je pointe un regard derrière ton nom
Pour voir les grincements qui balancent
Et la rouille qui colore mes sermons
Tapisseries et peintures ont verdies
Et je n’ai plus qu’un refrain de saison
Qui berce quelques années cramoisies
Quand l’amour logeait au feu du balcon
Mais dans ces mots sans écho y demeure
Une pensée tendre et souriante
Bien au delà de toutes mes humeurs
Toute sa chaleur qui m’oriente
Aux dés, lancé de Grandes Allusions
Souvient-toi mon ange, on y croasse
Aux dés, petit tour des nos Illusions
Un, deux, trois, silence ! Mes anges passent