De temps en temps, rarement en fait, je prends un crayon pour tenter de saisir une ou deux pensées. Rarement car j'apprécie ce vagabondage sans contrainte. Prendre le crayon, la feuille, c'est déjà faire un effort pour traduire et transcrire. Je préfère garder cela pour d'autres moments.
Voici une suite de questions qui ont surgit lors d'un de ces voyages ferroviaires. Elle va probablement paraître absurde, peut-être à raison, mais en fait, elles sont pour moi comme des amorces à un parcours intérieur.
Penser ce que l’on dit, ne pas dire tout ce que l’on pense.
Une pensée en chasse une autre. Où va celle qui est chassée ?
Qu’est-ce qui est volé quand je regarde…
Une allumette ?
Une femme nue ?
Comment débrider un esprit qui vit dans le confort ?
Où sont les cloisons qui limites nos rêves et notre créativité ?
Quand je regarde mon image reflétée sur la vitre, qu’y a-t-il de moi ?
Qu’y a-t-il de moi dans la vitre quand je ne la regarde plus ?
Qu’y a-t-il de la vitre en moi quand j’y regarde mon reflet ?
Où est la couleur que je vois, ce violet appartient-il au velours de ce fauteuil plus qu’a mon esprit ?
Qui, au final, limite mes actes et mes pensées ?
Est-ce le mur face à moi qui m’empêche de passer, où l’idée que j’ai de ce mur ?
Sommes-nous quelque chose en dehors de ce qui nous entoure ?
Ce qui nous entoure est-il quelque chose en dehors de nous ?
Nous, et ce qui nous entoure, sont-ils dissociables ?
Un arbre est-il un arbre ?
Un arbre n’est-il pas l’idée que nous avons d’un arbre ?
La racine est-elle l’arbre ?
La sève est-elle l’arbre ?
La terre qui nourrit l’arbre est-elle l’arbre ?
Ce qui était dans la terre et qui est passé dans l’arbre est-il l’arbre ?
Où est l’arbre quand je regarde l’arbre ?
L’arbre est-il une conception ?
La conception est-elle l’arbre ?
Nous et la conception sommes-nous différent ?
Serions-nous quelqu’un d’autre si nous n’avions pas cet arbre en tête ?
Pourquoi vous proposer ces questions me direz-vous ? (encore une question mais j'y réponds cette fois).
En fait, la démarche, de progressivement mettre en ligne des éléments qui appartiennent à "mon univers", est un exercice en soi. Je mets sur la place publique plus que des idées, avant tout, je me défais d'une certaine pudeur. Vous en faites donc les frais ! En même temps, vous n'êtes pas nombreux pour le moment à consulter ce blog. Ce n'est pas si important en fait, la démarche est la même au final. Pour le moment, je n'en suis qu'au vêtement de surface, je n'imagine pas en arriver au caleçon avant un bon moment !
En parlant de pudeur, voici mon bureau histoire d'illustrer ces propos...
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